Que dire de ces dernières Journées de l’École de la Cause freudienne? Qu’elles ont été une vraie réussite ? En effet, ça a été le cas. La présence de plus de trois mille personnes inscrites en témoigne. Qu’elles ont été stimulantes ? Oui, ça va sans dire. Traiter un argument, qui aurait pu se loger dans le déjà-tout-dit analytique sur la bonne ou mauvaise mère ou bien plonger dans la platitude de la pensée passe-partout béatifiant la mère à tout prix, a montré quelles ressources a su mettre en œuvre une vaste équipe qui avait son point pivot dans une femme discrète mais décidée, je parle de Christiane Alberti.
Je ne ferai pas le tour de ces Journées : primo, parce que c’est impossible. Impossible de suivre toutes les variations qui ont été déclinées dans les 264 interventions au programme dans la journée du samedi. Pourtant, les douze que j’ai pu entendre m’ont appris beaucoup sur la mère, la femme dans la mère, la mère en tant que femme, sur leur rapport à l’homme et aux enfants. Deuxièmement parce que, pour le dimanche, en faire le tour demanderait bien plus que ces petit mots. Je ne parle pas uniquement du large enseignement que nous ont apporté nos Analystes de l’École dans leurs interventions, mais aussi de ces séquences de théâtre et de cinéma qui ont révélé comment on peut animer un public pas toujours très averti, et proposer des thèmes qui arrivent à toucher et à enseigner aussi les analystes eux-mêmes.
Je regrette, pourtant, de n’avoir eu le bonheur d’entendre, dans ces Journées, la voix de Jacques-Alain Miller, cette voix si importante pour le chemin à suivre dans notre champ, qui est le Champ freudien.