Nos 44es Journées viennent de s’achever sur un air nouveau. On a trouvé ensemble, un par un et une par une, des idées et des approches qui nous ont transformés encore une fois, dans l’ouvrage, dans la joie et dans notre désir envers l’École.
Il fallait pour cette gestation, ce signifiant si beau : ÊTRE MÈRE. Comment aurait-t-il pu en être autrement ? Tout, autour, appelait à la naissance ! Depuis les crocodiles dévorés avec audace comme acte inaugural, les magnifiques séquences de samedi, toutes aussi délicieuses les unes que les autres et si bien orchestrées, jusqu’à ces magnifiques scènes de théâtre du dimanche où Mélanie Klein, mère, nous a bouleversés par sa férocité, Mariana Otero troublés par sa sensibilité envers l’absence et où Christophe Honoré avec son innocence, a réussi même à nous fait rire.
Il faut dire que deux choses m’ont le plus marquée : le rouge à lèvres indélébile de Michèle Elbaz et l’étrange machine à bébés. J’ai vu beaucoup de nos participants s’approcher, avec un air bizarre et méfiant, de cette drôle de machine énigmatique. Les gens paraissaient un peu fascinés et terrifiés. Effet réussi.
Mais finalement, ne pourrions-nous pas dire, dans l’après coup, que ce sont 3100 bébés du futur qui, à la fin de ces Journées, sont nés ? Que la machine à fabriquer des bébés désirants dans chacun de nous n’est autre que la psychanalyse mise à l’épreuve, et en acte ?
Je suis sûre, après avoir entendu les uns et les autres parler et partager encore et encore l’impact produit par ces Journées, et l’effet qu’elles ont fait naître en chacun, que nous sommes tous les nouveaux bébés du futur, que quelque chose de nouveau est né en chacun de nous, et que longue vie aura ainsi la psychanalyse !