Édito

Juste avant l’interruption de l’été, nous nous retrouverons à Pipol 12 pour parler du Malaise dans la famille. Classiquement, la psychanalyse est censée avoir installé la mode de tout interpréter à partir du prisme familial. C’est la familiarisation du monde dont parle Jacques-Alain Miller : on ne ferait que rencontrer des « métonymies du père, de la mère, des frères et des sœurs¹ ». Pourtant, J.-A. Miller nous prévient contre cette passion interprétative.

Pourquoi parler encore de famille ? Pourquoi insister alors que les sujets de notre époque adhérent au postulat la famille n’y est pour rien prôné par les thérapies neuro-cognitivo-comportementales ? En quoi les sujets sont-ils encore concernés par cette question ? N’est-elle pas passée de mode ? Qu’en est-il de la clinique actuelle du famil ² eu égard au tournant introduit par Lacan concernant le père dans son dernier enseignement ? Quel avenir pour la famille et sous quelles formes ?

Ce numéro de l’Hebdo-blog ne manque pas de réponses à ces questions. L’entretien, passionnant, avec Katty Langelez-Stevens nous fait découvrir les transformations majeures dans les fondements même de la famille, au-delà du père. Construite à partir de l’enfant – agalma ou palea –, issue d’un choix libre de chacun, traversée par les courants identitaires et communautaires, la famille connaît des nouveaux défis. Bruno de Halleux nous fait part du malaise de la famille mis en évidence par des cas cliniques lors des simultanées. Face au malentendu, à la déception, voire au crime, dans les familles, s’imposent l’éthique et le tact des praticiens.

Vous verrez, rien de plus actuel, rien de plus contemporain que la famille dont on parlera à Pipol 12 ! Un rendez-vous à ne pas manquer.

Marga Auré & Adriana Campos