
L’ACF en action
Les membres de l’ACF sont liés par leur transfert à la psychanalyse lacanienne.
Il passe par la lecture des textes de psychanalyse.
Lire Freud, lire Lacan, lire Jacques-Alain Miller oriente notre travail clinique et notre déchiffrage de l’impasse de la civilisation. Lire au plus près, pratiquer une exégèse vise ici à se remettre face au désir de Lacan. Or Lacan n’est pas dogmatique. Vivre en sa compagnie amène à rencontrer soi-même un trou dans le savoir qui pousse à l’élaboration. Le cartel est la formalisation de ce lien social autour de la lecture. Il n’est pas rien que l’École, née d’un acte de Lacan mise sur ce dispositif comme organe de base. Elle en attend une élaboration nouvelle et la mise en branle du désir de ses membres. Voilà pourquoi notre année à l’ACF débute avec la rentrée des cartels.
L’étude prend plusieurs autres formes :
celles des matinées de lecture auxquelles participent plutôt de nouveaux lecteurs de Lacan, invités à le rencontrer cette année dans sa lecture de Freud,
celle des soirées de recherche animées par Michèle Elbaz et Danièle Lacadée-Labro, des lectrices attentives qui nous proposent de participer à leur réveil,
celles d’ateliers de lecture dans les délégations de ville qui prennent le style de celui qui l’anime, pas sans lien avec celui de ceux qui y participent.
Nous lisons et en tirons les conséquences pour que nos lectures ne restent pas lettres mortes. Dans son texte Champ freudien, année zéro, Jacques–Alain Miller nous indique un nouvel enjeu : « que l’enseignement de Lacan s’inscrive à jamais dans l’universel. »
Viser à perforer l’universel implique que l’ACF-Aquitania se tourne résolument vers le monde, sans méconnaitre la pointe autistique de la jouissance à partir de laquelle chacun est appelé à inventer. Voilà qu’il nous faut sortir de nos murs, qui sont d’abord de paroles et aller à la rencontre de l’époque qui ne nous attend pas.
Nous visons les lieux de circulation : des livres en premier lieu, avec des rencontres dans des librairies avec lesquels nous nouons des partenariats fructueux et touchons un public non averti, sans céder sur le tranchant de notre transmission. Les lieux, nous allons aussi à les chercher à partir du désir des uns et des autres : diversité garantie pour ACF mobile !
L’époque s’incarne chez ses acteurs : scientifiques, universitaires, hommes politiques, juristes, enseignants, médecins… La liste n’est pas exhaustive de ceux avec lesquels nous entrons en conversation, dans des one shot ou des ateliers. Les artistes sont des hérétiques, avec lesquels nous désirons entrer en société.
L’enjeu toujours est de s’engager pour une société qui n’asphyxie pas le plus singulier.
C’est pourquoi l’ACF-Aquitania, pour sa journée annuelle, a choisi de travailler sur le thème : Symptômes et styles de vie.
Une « société du symptôme » selon la formule d’Eric Laurent ne va pas sans politique.
La politique lacanienne se fait de paroles et d’actes…Chaque membre de l’ACF est invité à partir de son désir, en-corps, à s’en tenir responsable !
Marie Laurent
Déléguée de l’ACF-Aquitania
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