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La journée Question d'École du 21 janvier répondait à une nécessité : comment tenir ensemble l’urgence à fomenter des réponses face à la prolifération des normes de l’Autre social, l’action d’un ensemble d’analystes réunis autour de concepts et la solitude de l’acte, ce sur-la-brèche permanent qui est celui de la véritable clinique ?

La psychanalyse est une étreinte avec le non-universel, avec ce qui ne vaut pas pour tous. Alors que le discours du maître, renforcé de son pacte avec la science, est sous le régime du pour tous : ce qui fait trauma c’est la férocité actuelle du pour tous, qui est le résultat des noces du maître et de la science.

Nous n’avons pas de programme, de parti, de puissants lobbys internationaux mais nous pouvons miser sur l’agalma de la psychanalyse. Nous pouvons miser sur le transfert qui accroche le désir.

Ce que nous avons entendu à l’occasion de la matinée de la passe redonne valeur d’interprétation à la phrase de Lacan « L’inconscient c’est la politique» : lutter contre le totalitarisme administratif suppose de travailler à multiplier les symptômes, jusqu’à en faire « épidémies », selon l’heureuse formule de Christiane Alberti.

Les éclairages apportés ont balayé le champ large et varié des rapports en impasse de la psychanalyse avec le discours du maître aujourd’hui. Celle-ci résiste à la massification, à l’homogénéisation qui va de pair avec la marche du capitalisme : en éclairant comme dit Lacan les autres discours à jour frisant, elle les subvertit et du fait du sien propre, elle s’en décale.

En se plaçant du point de vue de la politique, ce qui m’a frappé, c’est l’importance d’une telle journée. Que ce soit en intension, avec la passe, ou, en extension, avec la garantie, c’est par une force de subversion que la psychanalyse est animée.