Éditorial : Janus en plein vent

Depuis huit mois maintenant, notre communauté a beaucoup travaillé, lu, écrit, parlé autour du vecteur de l’« Attentat sexuel » et dans quelques jours, les 50e journées auront lieu. Cet évènement, nous l’attendons avec impatience tant nous en ressortons chaque fois bousculés et rafraichis, excentrés de nos attentes mêmes. Nous y voilà malgré tout !

Nous sommes à la veille de la fin d’une étape, celle de la préparation, et déjà nous avons pu vérifier l’opérativité des concepts propres à la psychanalyse lacanienne pour s’y retrouver dans les errements du sujet moderne quant au sexuel, mais aussi pour en décrypter les inventions.

L’égarement induit par la substitution de l’objet a à l’idéal « périme toute notion de mesure », ledit objet « va vers le sans mesure, suivant un cycle […] de renouvellement accéléré, d’innovation frénétique », là où, auparavant « la morale civilisée, au sens de Freud, donnait […] une rampe aux désemparés, sans doute parce qu’elle inhibait » [1].

Les thèmes de nos congrès, comme le soulignait Éric Zuliani, sont Janus, « ils attrapent un sujet de société et la psychanalyse va y répondre par la veine intime » [2]. Une tension se noue, à partir de cette veine intime entre la « psychanalyse, la clinique analytique, la position de l’analyste, le discours de l’analyste, d’une part, et la société, d’autre part […]. Nous et notre Autre, ce que nous prenons comme notre Autre, la société » [3].

Les textes diffusés ces derniers mois, en particulier par la newsletter DESaCORPS [4], nous ont immergés dans l’actualité du sexuel pour les êtres parlants, nous permettant de distinguer quand il y a lieu, l’attentat du trauma, le trauma du fantasme, nous rappelant la subtile fonction du phallus qui d’arbitraire pourrait glisser à abusif, nous rendant attentif au fait que le fantasme est essentiel à voiler le rien, qu’il fait front contre le trou du sens sexuel, mais qu’il n’en est pas moins traumatique [5]. Autant de subtiles distinctions qui nous permettent de ménager l’espace vital et fragile de la cause analytique.

En 1972, Lacan voyait poindre ce qui fait le praticable de notre époque « quand on passait au public on savait que c’était un dévoilement, mais maintenant ça ne dévoile plus rien puisque tout est dévoilé » [6]. Dans cet espace à découvert, charge à la psychanalyse de veiller à ce que la « subtile dialectique du phallus ne se rabatte pas sur l’organe » [7], car à vouloir rejoindre la vérité du « fait copulatoire » [8], le sujet risquerait de faire face au « cynisme de la jouissance du coït » [9]. Notre Janus indique une autre voie, entre élucidation du désir et érotique de l’ombre. Pour l’explorer plus avant, rendez-vous les 14 et 15 novembre 2020 aux 50e journées de l’ECF, inscrivez-vous vite [10] !

 

 

[1] Miller J.-A., « Une fantaisie », Mental, n°15, février 2005, p. 9-27, disponible sur internet.

[2] Alberti C., citée par É. Zuliani, intervention lors de « Attent(a)t. Soirée préparatoire aux 50e journées de l’ECF », Toulouse, 23 septembre 2020, inédit.

[3] Miller J.-A., « L’utilité directe », L’Hebdo-Blog, n°121, 19 novembre 2017, publication en ligne (www.hebdo-blog.fr).

[4] DESaCORPS, blog préparatoire aux 50e journées de l’ECF, publication en ligne (www.attentatsexuel.com).

[5] Cf. notamment : Aflalo A., « Attentats sexuels et traumas », DESaCORPS, n°20, 18 septembre 2020, publication en ligne (www.attentatsexuel.com).

[6] Lacan J., « Discours de Jacques Lacan à l’université de Milan le 12 mai 1972 », Lacan in Italia 1953-1978. En Italie Lacan, Milan, La Salamandra, 1978, p. 34.

[7] Alberti C., intervention lors du collège clinique de Toulouse, Toulouse, 3 octobre 2020, inédit.

[8] Lacan J., Le Séminaire, livre XI, Les Quatre Concepts fondamentaux de la psychanalyse, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 1973, p. 62.

[9] Miller J.-A., « L’orientation lacanienne. Le lieu et le lien », enseignement prononcé dans le cadre du département de psychanalyse de l’université Paris 8, cours du 28 février 2001, inédit.

[10] « Attentat sexuel », 50e journées de l’ECF, en visioconférence, 14 et 15 novembre 2020, informations et inscriptions sur attentatsexuel.com.




Un mensonge au bord du trou

Lorsque Freud écrit à Fliess, dans sa lettre du 21 septembre 1897, qu’il ne croit plus en sa neurotica [1], il cherche à comprendre pourquoi ses patientes mettent fin à leur traitement, comme si, face à son hypothèse d’une première rencontre sexuelle avec un père incestueux, un impossible était atteint. Il en déduit qu’il doit renoncer à croire à une liquidation des symptômes névrotiques et que l’événement traumatique de l’enfance soit toujours remémoré. Il se tourne alors vers le fantasme dont il précise qu’il n’arrivait pas à le différencier des souvenirs réels de ses patientes.

Un mensonge pour se faire être

C’est dans son livre J’ai menti [2], que Virginie Madeira témoigne avoir menti, lorsqu’à quatorze ans, elle dit à son amie, pour se rendre intéressante, que son père l’a violée. Elle lui demande de garder son secret, mais celle-ci s’empresse de le raconter et, très vite, la machine judiciaire se met en marche. Dans les interrogatoires qui s’en suivent, Virginie n’a qu’à hocher la tête pour dire oui ou non aux questions des policiers, des médecins, des juges. L’Autre sait. Elle n’a qu’à les conforter dans leur savoir. Cela va loin, puisque les experts gynécologues interprètent eux aussi qu’il y a eu viol, alors que Virginie n’a jamais eu de relations sexuelles. Le scénario de l’inceste est déjà écrit par l’Autre. À aucun moment, elle ne dément son dire. C’est comme si elle s’était attachée à sa propre parole et ne pouvait plus en sortir. Sa parole a fait sens pour l’Autre et cela lui a donné de l’être.

Ni la procédure de justice, ni la condamnation de son père à douze ans de prison, ni la séparation d’avec sa mère n’y ont rien changé. Virginie a fait sienne la vérité de son mensonge.

Le ressort du fantasme

On peut penser que c’est l’absence du fantasme être violée par mon père, qui est en cause dans ce mensonge. En effet, le ressort du fantasme étant de soutenir chacun d’être dans son monde, il apparaît que pour Virginie, cela fait défaut, voire trou. C’est parce qu’elle a un vide en elle, peu d’affect comme l’article du Monde [3] consacré à son livre l’indique – elle est parlée par l’Autre qui sait, qui décide, qui prend acte –, que Virginie s’enferme dans son mensonge. Elle se fait l’objet de l’Autre de la justice et de la médecine, de leur vérité comme de leur savoir jusqu’à former les preuves qu’il y a eu inceste. Elle n’éprouve aucun affect malgré la violence des examens médicaux qu’elle subit et la séparation d’avec sa famille. Elle supporte tout cela sans se sentir coupable, ni même concernée. C’est comme si elle était autre, non pas Autre à elle-même mais une autre dont on fait cas.

Le réveil se fait plus tard, quand elle va voir sa mère pour enfin lui avouer son mensonge. Alors, elle sort de son absence et met tout en œuvre pour faire sortir son père de prison. À ce moment-là, il y a nécessité pour elle sa faute. Elle est prête à en payer le prix. Il y a là une forme d’urgence à dire.

Qu’est-ce qui a pu la sortir de sa position de victime d’inceste ? Comment lire ce changement qui la pousse alors à reconnaître son mensonge et à vouloir le faire savoir ?

Une traversée sauvage

Il me semble qu’il y a eu une période où la jeune fille s’est logée sous le S1 « mon père m’a violée », occupant ainsi la place que l’Autre lui a assignée comme enfant victime d’inceste. Elle s’extrait de cette position au moment où elle avoue son mensonge à sa mère qui n’a eu de cesse de lui manifester son amour, malgré les difficultés liées à la procédure de justice. Il apparaît ainsi que la phrase « mon père m’a violée » est une forme de traversée sauvage d’un fantasme de viol, court-circuit en forme de mensonge qui a la particularité, comme Freud l’indique dans sa lettre, de rendre difficile le repérage de la différence entre la fiction et le souvenir réel. Il y a là un impossible. Dès lors, l’effraction propre à l’attentat sexuel pourrait se lire comme une forme dégradée de fantasme, un ersatz de fantasme sous l’énoncé d’un mensonge qui donne de l’être et porte le sujet à occuper une place dans le discours de l’Autre.

[1] Freud S., « Lettres à Wilhelm Fliess. Lettre 69. 21 septembre 1987 », La Naissance de la psychanalyse, Paris, PUF, 1956, p. 190.

[2] Madeira V., Vital-Durand B., J’ai menti, Paris, Stock, 2006.

[3] Cf. Chemin A., « Un inceste imaginaire », Le Monde, 20 septembre 2006, disponible sur internet.




La psychanalyse n’est pas qu’une affaire d’écoute *

Il est un lieu commun qui fait consensus dans la société c’est que la psychanalyse est une affaire d’écoute. Dans le foisonnement et la variété des textes qui nous sont parvenus pour les simultanées des 50e journées de l’ECF sur le thème « Attentat sexuel » [1], j’ai été d’abord frappée par le temps suspendu entre l’acte commis et l’absence d’une parole lorsque, confronté à l’horreur d’une mauvaise rencontre, le sujet se trouvait pétrifié par l’attentat sexuel qu’il avait vécu. Dans la singularité absolue de chaque histoire, entre honte et culpabilité, l’abus infligé dans l’enfance ou survenu plus tard, restait indicible.

Les ravages que l’attentat sexuel engendre chez un sujet sont de tous ordres : acte commis sur son corps, effet de paroles entendues qui mutilent, vestiges de rêve qui font trauma, hallucinations qui se répètent – ils ont pourtant un dénominateur commun : un impossible à dire qui éternise parfois le temps jusqu’à la rencontre avec un analyste qui saura écouter.

Ce que nos collègues vont présenter aux simultanées tient compte de la nécessité de conserver le tact et la discrétion que ce thème si délicat exige. Entre images indélébiles et paroles figées, entre regard et voix, l’objet pulsionnel est touché, marquant au fer rouge la vie d’un sujet.

Ce que nous pouvons lire alors c’est la façon inédite dont chaque sujet se dirige vers la zone d’ombre qu’il porte en lui en inventant, parfois, une solution qui n’efface pas le trauma mais qui lui permet d’aller vers du nouveau, du vivant, en échappant à la répétition.

Un repérage clinique d’une grande finesse me permet d’illustrer la force d’un détail porté à la valeur d’un dire par l’analyste. Il s’agit d’une locution trouvée dans un texte pour qualifier le petit écart introduit par le sujet dans son discours et que l’analyste repère : « quand même », dit l’analysante fréquemment – constat qu’un bougé a eu lieu, si minime soit-il. C’est une ponctuation de l’analysante qui témoigne que le sujet a su extraire de son élucubration un certain savoir sur ce qui avait causé sa demande initiale.

La rencontre avec un analyste est alors ce moment où, par les effets du transfert, la parole peut advenir. Les cas cliniques qui seront présentés témoignent qu’il faut parfois beaucoup de temps avant que l’analysant évoque la question de « l’attentat sexuel ». Se libérer par la parole, c’est accepter de se séparer de la part de jouissance que recèle le secret. C’est aussi faire advenir le trauma à la dimension du symptôme. La recherche du sens, menée jusqu’à son épuisement, orientant alors l’expérience analytique vers le hors-sens.

Comment bien dire et savoir lire, au-delà du sens, peuvent-ils éclairer l’indicible de l’attentat quand il est sexuel ? L’intime est touché, les paroles s’absentent parce qu’elles sont en-deçà du trauma. La lecture de ces cas cliniques m’a offert la chance de revenir à la fonction de la parole et à ce qu’elle nous apporte sur la nécessité du symptôme. Je m’en suis saisie pour avancer sur la voie que Jacques-Alain Miller a tracée lors de sa présentation à Londres, en avril 2011, au congrès de la NLS qui introduisait celui qui s’est tenu à Tel-Aviv l’année suivante. Il proposait le thème suivant : « Lire un symptôme ». À l’occasion de ma lecture des cas cliniques pour les simultanées, j’ai entendu d’une façon renouvelée ce que J.-A. Miller nous disait quand il prononçait ces mots : « La psychanalyse n’est pas seulement affaire d’écoute, listening, elle est aussi affaire de lecture, reading. » [2]

 

* Cf. Miller J.-A., « Lire un symptôme », Mental, n°26, juin 2011, p. 50.

[1] « Attentat sexuel », 50e journées de l’ECF, en visioconférence, 14 et 15 novembre 2020, informations et inscriptions sur attentatsexuel.com.

[2] Miller J.-A., « Lire un symptôme », op. cit.




Trauma de la langue et trauma sexuel

Le thème de nos prochaines journées a été l’occasion de remettre à l’étude ce qui, dans le champ de la sexualité, relève d’un traumatisme, disons, structural. Ce sont alors les termes d’irruption, d’effraction, d’intrusion que nous évoquons, relativement à la dimension du corps et de la jouissance qui s’éprouve, et celui de trou, relativement au savoir qui manque concernant la chose sexuelle. À propos de ce dernier, nous nous appuyons sur cette référence précieuse de Lacan datée de 1974 où il avance que la « sexualité fa[it] trou dans le réel » [1]. Si nous posons qu’il y a du savoir dans le réel, nous nous empressons de préciser alors que la sexualité fait trou dans ce savoir [2]. Reste alors à inventer…

C’est déjà ce qu’annonçait l’axiome de Lacan proposé en 1969 : « il n’y a pas de rapport sexuel » [3]. Dans le réel il n’y a pas d’écriture, au sens mathématique du terme, de ce rapport ; autrement dit, « la réalité sexuelle est qu’il n’y a pas de rapport instinctuel entre l’homme et la femme » [4]. Une conception du réel s’en déduit, approchée ici sous l’angle de la sexualité. La question que je souhaiterais soulever alors est celle du lien à poser entre ce trauma sexuel et celui que nous situerons comme plus fondamental, résultant de la rencontre entre le signifiant et le corps, à savoir le trauma langagier.

Partage

Pour saisir la logique de celui-ci, nous nous référons par exemple à Joyce (Séminaire Le Sinthome) qui, n’étant pas suffisamment protégé par le Nom-du-Père des « échos menaçants du signifiant », des « échos infinis de la langue » [5], dénude et « nous montre de manière pure l’essence du trauma, qui est le trauma de la langue » [6]. Concernant le trauma sexuel, nous nous référons par exemple au petit Hans confronté à l’agitation de son fait-pipi – son « premier jouir » [7] –, tout en précisant bien que la jouissance en jeu – celle qu’il découvre sur son propre corps – n’est « pas autoérotique » [8].

Généralisation

Dans les deux cas il est question d’irruption et de trou, avec à chaque fois une approche spécifique du réel. Et, puisque la référence au sinthome est plus tardive dans l’enseignement de Lacan, nous pouvons avancer que l’approche du réel par la sexualité ne constitue finalement qu’une avant-dernière étape concernant la formalisation de ce registre si essentiel en psychanalyse. Ainsi, comme le relève J.-A. Miller, on peut considérer que le réel du nœud, le « réel borroméen, le réel extérieur au symbolique, est la généralisation de ce trou que Lacan a d’abord approché au niveau de la sexualité » [9].

Positivation

Continuité, donc, mais également nouveauté. Pour preuve le bémol posé par Lacan en 1976 concernant son énoncé « il n’y a pas de rapport sexuel », évoquant à son propos le terme de « broderie », « parce que ça participe du oui ou non » [10] ajoute-t-il, « c’est-à-dire cela participe de la relation, précise J.-A. Miller, c’est un énoncé qui reste pris dans la logique de la différence » [11]. Dès lors, la volonté de Lacan dans son Séminaire Le Sinthome est d’essayer de le « dire autrement, pour que ça fasse réel » [12]. Le dire autrement en présentant le réel comme bout (« un bout de réel ») et en avançant que « le stigmate du réel, c’est de se relier à rien » [13] (nous avons un pur non-rapport [14] !) Et, à le dire autrement à travers le concept de sinthome, à situer du côté de ce qu’il y a et de ce qui peut s’écrire – fait positif de ce qui était énoncé, de manière négative, à travers son axiome [15]. Proposons alors de distinguer ce qui fut une approche du réel à partir du symbolique, du savoir – fût-ce à partir de ce qui y fait trou comme impossible (impasse logique), d’une approche du réel comme hors symbolique et du côté de l’ex-sistence.

Nouage

Quel lien pouvons-nous allons établir entre ces deux approches du trauma ? Prenons appui sur deux références de Lacan pour introduire cette question.

La première est extraite de la « Conférence à Genève sur le symptôme », lorsqu’il évoque son concept de lalangue introduit dès le Séminaire Encore et approché ici à travers les termes de « détritus », de « débris » (ceux du langage, bien sûr) avec lesquels l’enfant « joue » et se « débrouille » [16], et auxquels s’ajouteront – précision importante – « sur le tard, parce qu’il est prématuré précise Lacan, les problèmes de ce qui va l’effrayer » [17]. Et de conclure ainsi : « Grâce à quoi il va faire la coalescence, pour ainsi dire, de cette réalité sexuelle et du langage. » [18] Retenons ce terme de « coalescence » [19] qui introduit l’idée d’un collapse entre deux dimensions, celles du signifiant et du sexuel.

Notre seconde référence est tirée de la fin du chapitre VII du Séminaire Le Sinthome [20] où Lacan interroge le registre sexuel (et plus précisément chez les femmes) à partir, là encore, de lalangue, là où le signifiant sert uniquement à jouir et là où se situent toutes les ambiguïtés et les équivoques (le principe de différence en est donc exclu). Dès lors le tableau de la sexuation du chapitre VII d’Encore [21], avec son binaire homme-femme, avec ses formules de logique mathématique qui emprisonnement la « jouissance dans la fonction phallique, dans un symbole » [22] donc, doit être relativisé. Depuis les avancées de Lacan dans son tout dernier enseignement, depuis son intérêt pour la jouissance opaque, réelle, ce tableau apparaît alors comme une « construction secondaire qui intervient après le choc initial du corps avec lalangue, qui constitue un réel sans loi, sans règle logique » [23]. Cette reconsidération de la sexuation à laquelle nous invite finalement Lacan – reconsidération à partir du trauma du langage – n’entre-t-elle pas dès lors en parfaite résonance avec notre époque ?

[1] Lacan J., « Préface à L’Éveil du printemps », Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 562.

[2] Cf. Miller J.-A., « Une fantaisie », Mental, n°15, février 2005, p. 9-27, disponible sur internet.

[3] Cf. Lacan J., Le Séminaire, livre XVI, D’un Autre à l’autre, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2006, p. 226.

[4] Sokolowsky L., « Commentaire de la ‘‘Conférence à Genève sur le symptôme’’ de Jacques Lacan », La Cause du désir, n°95, avril 2017, p. 23.

[5] Miller J.-A., « Lacan avec Joyce », La Cause freudienne, n°38, février 1998, version CD-ROM, Paris, EURL-Huysmans, 2007, p. 13.

[6] Ibid., p. 14-15.

[7] Lacan J. « Conférence à Genève sur le symptôme », La Cause du désir, n°95, op. cit., p. 13.

[8] Sokolowsky L., « Commentaire… », op. cit., p. 23. Concernant cette jouissance, Lacan utilise les termes d’« hetero » et d’« étrangère » (parfaite illustration alors de la dimension d’altérité que le sujet entretient avec son corps propre). Sur ce sujet, cf. Terrier A., « Attentat sexuel. Argument. Part. 3 », publication en ligne (www.attentatsexuel.com), et Damase H., « Derrière l’attentat du fait-pipi », Boussoles cliniques, 11 juillet 2020, publication en ligne (www.attentatsexuel.com).

[9] Miller J.-A., « Pièces détachées », La Cause freudienne, n°61, octobre 2005, p. 144.

[10] Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 2005, p. 124.

[11] Miller J.-A., « Pièces détachées », La Cause freudienne, n°60, juin 2005, p. 171.

[12] Ibid.

[13] Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, op. cit.

[14] Cf. le sixième paradigme de la jouissance proposé par J.-A. Miller (cf. Miller J.-A, « Les six paradigmes de la jouissance », La Cause freudienne, n°43, octobre 1999, p. 7-29).

[15] J.-A. Miller nous dit : « Ce qu’il s’agirait de cerner ici, c’est le bout de réel qu’on vise en disant ‘‘il n’y a pas de rapport sexuel’’, qui est la face négative du fait positif ‘‘il y a sinthome’’ » (Miller J.-A., « Pièces détachées », La Cause freudienne, n°60, op. cit., p. 163).

[16] Lacan J., « Conférence à Genève sur le symptôme », op. cit., p. 14. Pour un commentaire de cette citation, cf. Libert G., « L’eau du langage », DESaCORPS, n°28, 16 octobre 2020, publication en ligne (www.attentatsexuel.com).

[17] Ibid.

[18] Ibid.

[19] Ce même terme est utilisé par Lacan dans le Séminaire XX, Encore, à propos de l’objet a dans son lien à S(Ⱥ) – dont s’origine le principe de plaisir, l’analyse visant la scission de ces deux instances (cf. Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, texte établi par J.-A. Miller, Paris, Seuil, 1975, p. 77-78).

[20] Cf. Lacan J., Le Séminaire, livre XXIII, Le Sinthome, op. cit., p. 105-118.

[21] Cf. Lacan J., Le Séminaire, livre XX, Encore, op. cit., p. 73-82.

[22] Miller J.-A., « Le réel au XXIe siècle. Présentation du thème du IXe congrès de l’AMP », La Cause du désir, n°82, octobre 2012, p. 94.

[23] Ibid.